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France : Réouverture des écoles au 2e jour du déconfinement

Enjeu majeur du déconfinement, des milliers d'écoles ont rouvert leurs portes hier mardi, au deuxième jour du déconfinement, se pliant à un protocole sanitaire inédit, malgré de nombreuses craintes face à une épidémie "toujours active".

En témoignent les 348 nouveaux décès enregistrés en 24 heures, portant le bilan total à au moins 26.991 morts en France depuis le 1er mars.

En outre, dans l'ouest du pays, pourtant classé "vert", onze personnes ont été testées positives mardi au Covid-19 parmi les quelque 700 salariés d'une entreprise agroalimentaire en Vendée. Et quarante-six personnes l'ont été, depuis le 1er mai, au sein du centre hospitalier de Lannion (Côtes-d'Armor).

Dernier grand festival de l'été à jeter l'éponge en raison de la pandémie, Rock en Seine, programmé fin août-début septembre en région parisienne, a été reporté à 2021. Ce rendez-vous qui était prévu sur trois jours avait réuni l'an passé près de 100.000 personnes.

Son annulation a été annoncée le jour même où le Festival international de Cannes aurait dû s'ouvrir sur la Croisette.

Chaise à son nom 

Dans les écoles maternelles et élémentaires, face aux inquiétudes des enseignants et des familles, les règles d'accueil ont été complètement chamboulées, avec port du masque obligatoire pour les instit' et respect des gestes barrière, si possible...

Dans une maternelle près de Rennes, après s'être lavé les mains sous l'oeil vigilant d'une Atsem (agent territorial des écoles maternelles), les enfants se sont assis sur une chaise à leur nom, blouson sur le dossier, pour colorier le dessin donné par la maîtresse.

Pour le directeur, Grégory Bouvier, cette rentrée est "surréaliste": "Ce n'est pas du tout dans l'ADN de la maternelle d'avoir des enfants qui se tiennent espacés les uns des autres, restent assis à leur table et ne partagent pas d'objets".

Ardent défenseur de cette réouverture limitée et encadrée, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a salué une "amorce" qui doit permettre de relancer la machine avant la réouverture de certains collèges, la semaine prochaine.

Il est "très important de nous remettre en route, à commencer par nos enfants qui ont besoin de ça", a-t-il souligné lors d'un déplacement dans une école de Palaiseau (Essonne).

Rencontrée dans une autre école de cette ville, Raphaëlle, 5 ans, ne cachait pas son plaisir : "Je suis contente parce que je retourne à l'école. Ce qu’on peut plus faire... eh ben, on ne pourra plus jouer au toboggan, plus faire de corde à sauter".

Pour tenter d'apaiser les esprits, l'exécutif a laissé aux parents le choix de ramener ou non leurs enfants à l'école, lors de cette rentrée très particulière, qui s'échelonnera tout au long de la semaine, dont jeudi à Paris, et concernera potentiellement 1,5 million d'élèves.

Pas de quoi rassurer les syndicats qui ont dénoncé une décision "prématurée" et rappelé que le Conseil scientifique chargé d'éclairer le gouvernement, s'était lui-même prononcé pour la fermeture des établissements jusqu'en septembre.

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